AU DERNIER CONCOURS CHOREGRAPHIQUE DE NYON,

un Chaux-de-Fonnier s’est révélé : Etienne Frey

L’entrée en scène d’Etienne Frey, lors du 8ème Concours international de Chorégraphie de Nyon, fut semblable à une tornade.

Tout fut différent.

D’abord cette fille et ces deux garçons n’étaient pas trois danseurs réunis sur un plateau. C’était bien un trio, avec des correspondances et des complicités comme on souhaiterait dans toutes chorégraphie.

Qui était Etienne Frey ?

Celui qui inondait de soleil une gestique précise et harmonieuse ou celui qui semblait réfléchir, en réfléchissant ce soleil.

Oui, c’était lui. Un Suisse ? On n’en croyait pas ses yeux.
Depuis l’apparition, un certain soir, de Joëlle Bouvier sur cette même scène (qui elle aussi est de Neuchâtel) nous savions que la Suisse pouvait donner naissance à de vraies natures chorégraphiques.

Avec Etienne Frey, nous avons appris toute la diversité d’un message où le langage classique se fond dans l’expression la plus contemporaine. Mais Etienne Frey va plus loin, car il est avant tout un parfait homme de spectacle. Il sait tenir en haleine son public en faisant semblant de lui conter une histoire. Et chaque public découvre, ébloui, sa propre histoire, tissée par les gestes de ce trio charmeur et charmant.

 

Antoine LIVIO

8ème Concours International de Chorégraphie de Nyon
Membre du Jury